Vérifier le niveau de mise en œuvre du projet SafeVeg
C’est ce qu’a fait le mardi 3 septembre 2024 une délégation du ministère néerlandais des Affaires étrangères en visite au Bénin. Elle s’est rendue sur le campus de l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) à Abomey-Calavi dans les bureaux de World Vegetable Center pour mieux prendre connaissance du niveau de mise en œuvre du projet SafeVeg financé par l’Union européenne et le Ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas
Visite guidée du périmètre expérimental de World Vegetable Center sous un temps très ensoleillé où plusieurs essais en cours de tomates, de piment et de gombo du projet SafeVeg ont été présentés à la délégation de même que le travail fait pour promouvoir les variétés de semences de qualité résilientes au changement climatique. Des semences qui d’ailleurs sont pour la plupart en voie de certification et d’inscription au catalogue des semences à la Direction de la Production Végétale du Bénin et auprès de ses homologues du Burkina Faso et du Mali. Véritables pépites, ces semences font déjà la joie et le bonheur des producteurs et des consommateurs parce qu’en phase d’essai en milieu paysan, la preuve est faite qu’elles aident à fortement réduire l’utilisation des pesticides en même temps qu’elles améliorent significativement les rendements et donc le revenu des maraîchers.




Du retour du champ, l’équipe du projet et ses hôtes ont poursuivi les échanges dans un cadre plus feutré. Une salle de réunion, autour d’une grande table, où l’occasion a été donné aux différents responsables en charge des différentes composantes autour desquelles le projet gravite, de faire à tour de rôle une brève présentation de ce qui est fait dans les trois pays, (Bénin, Burkina Faso et Mali) en matière de promotion de la consommation de légumes à plus grande échelle, de production de légumes sains et résilients au climat sans oublier les pratiques post récolte, de mise à disposition de variétés de légumes résilientes au climat, de création et de renforcement des réseaux d’entreprises maraîchères et enfin d’évaluation d’impact.
D’intéressantes questions-réponses ont animé la fin de la séance et ont aidé à esquisser les grands défis qui restent à relever dans le cadre d’une extension du projet, notamment la mise à plus grande échelle de plusieurs bonnes pratiques qui s’enracinent déjà dans certaines contrées, la résolution de l’épineuse question de la disponibilité de l’eau par endroits, l’état de dégradation avancée des sols, etc.

Visiblement satisfaite, par les riches informations reçues, la délégation néerlandaise n’a pas caché sa satisfaction sur les avancées d’un important projet aussi tentaculaire et complexe que SafeVeg.